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L’Eglise Saint Christophe

Une chapelle est fondée par 24 Morillonnais le 25 juillet 1457, selon acte notarié de Bartholomé Delestelley notaire.
Sa construction est terminée en 1499 et dédiée à Saint Christophe, invoqué contre la mort subite, Saint Patron des voyageurs, et des automobilistes à l’époque moderne.
Le 8 février 1500, quatre Morillonnais se rendent à l’Abbaye de Sixt demander l’érection de leur chapelle en église paroissiale, car ils courent de grands dangers à traverser le Giffre sur des passerelles pour se rendre aux offices ou recevoir les sacrements à Samoëns.
Leur demande est acceptée sous conditions.
Le curé François Longuet la fait agrandir en 1577.
En 1793, le Proconsul Albitte résidant à Cluses ordonne de démolir les clochers qui « offensent l’œil républicain ». Il est remplacé par un clocheton.
Le chœur initialement carré et surmonté d’une coupole, est agrandi en demi-hexagone de style néo-gothique en 1867.

Chapelle des Miaux

Le 26 décembre 1511, le Révérend Humbert PUGIN de l’église de Samoëns, par acte notarié de Me Bardy, accorde à Laurent Ros des Miaux l’autorisation de fonder une chapelle dans son village.
Sa construction est achevée le 14 avril 1529.
Elle est dédiée à Notre-Dame des Sept douleurs, de la Compassion, de Saint Michel et de Saint Claude.
Son décor intérieur est restauré en 2014, à l’identique de l’original.
Autrefois au mois de mai, aux Rogations, on priait pour protéger les familles, troupeaux, récoltes…

Chapelle du Châtelard

Le 13 février 1688, François Dénériaz des Côtes, fonde la chapelle Notre Dame des Carmes et la dote de cent florins, en remerciement de secours qu’il a reçus par son intercession. Vers 1750 la famille déménageant au Châtelard, emporte la chapelle !
Puis au début du XIXe siècle, (on ignore pour quelle raison) elle change de dédicace. Elle est désormais dédiée à Saint Symphorien réputé pour ses dons de guérisseur.
Autrefois, le 22 août, on venait en pèlerinage faire des offrandes et prier pour guérir les rhumatismes, ou obtenir une bonne récolte.

Chapelle du Verney

Dédiée à Notre Dame de Toutes Grâces, elle est fondée en 1862 par le Révérend Jean-Claude Tronchet, suite à un vœu, pour avoir retrouvé la vue après avoir prié Sainte Philomène.
Elle est liée à la Confrérie du Saint Esprit, faisant appel à la clémence divine pour empêcher les débordements fréquents du torrent voisin, et qui offrait l’aumône aux indigents le lundi de Pentecôte.
Chaque année, une soupe de fèves et du pain étaient donnés aux pauvres, qui repartaient avec un pain de 500g (nommé du Saint Esprit) et du sel, un an sur deux au Verney, ou à l’Etelley.

Les alpages

Morillon possède 4 alpages, appelés chez nous « montagnes » : Gers les Foges – Vaconnant les Glaciers – Les Saix – liées à la société de l’Albergation et La Vieille, communale.Ceux-ci sont indispensables aux agriculteurs-éleveurs Morillonnais en raison du climat local.
Ils permettent l’été, (outre de nourrir le bétail avec des herbages de qualité, de fabriquer de bons fromages et beurre) de permettre d’engranger des réserves de fourrage dans le bas de la vallée ou en coteau pour subsister pendant 6 mois d’hiver.
Cette période « d’emmontagnage » de cent jours environ se termine pour la foire de la Saint Michel qui a lieu le 30 septembre à Samoëns et durait autrefois trois jours.
Dès le Moyen-Age, ils font l’objet de « reconnaissances » et contrats « d’albergement » (emphytéoses) :
A une date inconnue entre 1307 et 1321, Hugues, Dauphin et Baron de Faucigny, accorde un contrat d’albergement de Vaconnant et Les Glaciers.
Le 29 juin 1358, Amédée VI comte de Savoie, alberge par acte notarié de Me J.Cornut, la montagne de Gers qu’ils ont défrichée, confirmant les usages préalablement accordés par les Sires de Faucigny et Dauphins.
D’autres albergements suivront et le 23 septembre 1433, et la Société de l’Albergation est créée par les communiers pour gérer ces « montagnes ».
Le 15 mai 1471, 49 communiers passent reconnaissance par acte de Me J.Jay notaire, de la montagne des Saix à Janus de Savoie, apanagé du Comté de Genève.
La Société de l’Albergation (qui comprenait la fruitière appelée aujourd’hui l’Alberge, convertie en appartements communaux), est aujourd’hui dissoute, et ses biens légués à la Commune de Morillon, vers 1974.

La soupe châtrée

Cette spécialité culinaire typiquement locale était consommée par les Morillonnais, Pativerdans (habitants de Vercland) et quelques familles de la Rivière-Enverse rattachées autrefois à la paroisse de Morillon, et nulle part ailleurs !!!
Elle est composée de pain, tomme et bouillon d’oignons.
Cette préparation terminée peut être gratinée au four et arrosée de beurre d’échalote, suite à quoi elle est « châtrée », c’est-à-dire coupée avec un grand couteau pour permettre la pénétration du bouillon et du beurre d’échalote, d’où son appellation.

La Confrérie des Quatre Couronnés – Le Pain Bénit

Dès le XVe siècle, on a trace écrite des travaux réalisés par nos maçons, tailleurs de pierre et charpentiers.
Le 28 décembre 1659, ils créent à l’église ND de l’Assomption de Samoëns, avec leurs confrères de la vallée, la Confrérie des Quatre Couronnés : Saints Claude, Nicostrate, Castor et Symphorien auxquels fût rattaché Simplice leur admirateur, martyrisé en même temps qu’eux.
Ces quatre sculpteurs déjà chrétiens furent martyrisés par l’Empereur Dioclétien, pour avoir refusé de sculpter une statue d’Esculape, dieu de la médecine des Romains.
Enfermés dans des cercueils de plomb, ils furent jetés dans la mer, vers l’an 286.
Cette Confrérie se laïcisant, les Morillonnais décidèrent de créer la leur le 13 décembre 1835 en l’église Saint-Christophe de Morillon.
Ils instaurent dès lors la célébration d’une messe du Pain Bénit à la Saint Etienne, lorsque tous les confrères sont de retour au village.

Le pain bénit est une tradition liée à la Confrérie des Quatre Couronnés.
Les Morillonnais s’inscrivent sur une liste détenue par le Prieur de la Confrérie.
Ce pain est offert à tour de rôle par un de ses membres dans l’ordre d’inscription sur la liste.
Il est composé de quatre couronnes (symbolisant les Quatre Couronnés) et surmonté d’une croix, et pèse 15kg.
Autrefois, on tirait les « boëtes » avant l’office, au départ de la procession chez le Prieur. Puis on l’amène en procession à l’église Saint-Christophe pour le faire bénir au cours d’une messe solennelle.